Souvent branché sur courant alternatif en ce début de saison, Perpignan réalise un beau parcours mais peine à imposer sa loi à l'extérieur. Seconds du classement, les catalans auront la lourde tâche de s'offrir le scalp de Carcassonne ce dimanche, dans un derby authentique au parfum d'antan.
Confirmer. Voici le leitmotiv indéniable des hommes d'Alain Hyardet, pour enfin lancer la machine "sang et or", quelque peu enrayée à l'orée de cette septième journée de Pro D2. Et cette confirmation, elle passera par un succès capital et quasi-vital à Domec, en terres carcassonnaises. Car si l'USAP venait à enregistrer un troisième revers de rang à l'extérieur, le destin des coéquipiers de Vilacéca serait totalement remis en question voire compromis, notamment par l'hégémonie actuelle de la Section Paloise, qui tentera de poursuivre sa série de six victoires consécutives à Narbonne, premier non-relégable du championnat.
Une attaque toujours en chantier
Auteurs d'une prestation cinq étoiles face à Agen avant la trêve, on pensait les catalans capables de livrer le même récital offensif face à Mont-de-Marsan dimanche dernier. Bousculés en conquête, peu inspirés en attaque et perméables en défense, les perpignanais ont longtemps été inquiétés par des montois très réalistes et pragmatiques mais ont assuré le strict minimum en décrochant un précieux succès dans l'optique de la qualification. En quête de stabilité et d'explosivité, l'USAP pourra compter sur le retour de son serial-marqueur Wandile Mjekevu, toujours aussi tranchant et élusif, mais également sur celui de son flanker écossais Alasdair Strockosh en vue du choc face à Carcassonne.
Un réalisme pas toujours au rendez-vous
Intraitables à domicile, les catalans ne le sont pas tout autant en dehors de leurs bases. Ainsi, David Marty et sa bande n'ont ramené que deux petits points de leurs deux premiers déplacements, à Tarbes puis à Montauban. Pas suffisant pour un club qui assure jouer la montée, d'autant plus que l'USAP a cruellement manqué d'opportunisme, particulièrement à Tarbes où les hommes d'Alain Hyardet se sont montrés ultra-dominateurs mais très peu réalistes. Deux mauvaises opérations sur le plan comptable qu'il va impérativement falloir gommer par une victoire face à l'USC ce week-end, pour ne pas laisser l'ombre d'un doute s'installer dans le vestiaire perpignanais.
(Article rédigé par Keyvan Malavielle)
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